SSANGYONG Korando Ssangyong (Facelift)

ssangyong Révélé en Corée du Sud en janvier, puis en Europe au salon de Genève il y a deux mois, le Korando restylé est au tarif de Ssangyong depuis la semaine dernière en France. Cela nous permet de revenir sur ce discret SUV, qui gagne à être connu sur notre territoire.

Le soldat inconnu

Sans en avoir l'air, le Korando troisième du nom a sauvé Ssangyong. Les années 2000 ont en effet été cruelles pour la marque coréenne, qui est passée de main en main. Affaiblie par la crise asiatique, Ssangyong (ancien allié de Mercedes-Benz) fut racheté par Daewoo en 1997. Puis General Motors racheta Daewoo en 2001 et annonça tout de suite qu'il n'était pas intéressé par Ssangyong. GM revendit donc la marque au chinois SAIC en 2004. Fin 2008, au milieu de la crise financière, Ssangyong se retrouva surendetté et en grande difficulté. SAIC, ne voulant pas éponger la dette, partit sur la pointe des pieds, non sans oublier de s'emparer de la technologie sud-coréenne pour les besoins de ses propres marques chinoises. Nous voilà donc en 2010, quand l'indien Mahindra & Mahindra, rachète Ssangyong et lance quelques semaines plus tard la troisième génération du Korando, un des rares projets que l'actionnaire sortant SAIC aura bien voulu financer. Vous trouvez le Korando 3 consensuel ? C'est voulu ! Replaçons nous en 2010. Depuis une dizaine d'années, Ssangyong défraie la chronique avec une succession de modèles au physique difficile et discutable (Actyon, Rodius, ...). Face à cette excentricité, qui n'a certainement pas aidé au développement de la marque, le Korando devait prouver que Ssangyong rentrait dans une nouvelle ère... et dans le rang.  Cela a payé, puisque dès sa commercialisation en 2011, le Korando s'est bien vendu et a réussi, avec l'aide de Mahindra, à faire revenir la marque dans le vert. Vu de France, on ne peut pas se rendre compte du rôle qu'à joué ce modèle au niveau mondial, le réseau français de Ssangyong ne lui permettant pas d'être connu du grand public. D'ailleurs, la marque est courageuse de persister à exister sur un marché français où même des marques reconnues comme Honda, Mazda ou Mitsubishi ne parviennent déjà pas à s'imposer véritablement. Ssangyong en France en 2016, c'est moins de 1.000 ventes (963 exactement) et seulement 204 Korando. Et encore ! Ces chiffres sont en net progrès par rapport à 2015 !
Si en 2010 le Korando pouvait avoir un style dans l'air du temps avec son allure de petit 4x4, les choses ont bien changé 7 ans plus tard. Déjà restylé en 2014, le Korando ne verra son remplaçant arriver, au mieux, qu'en 2019. C'est la raison pour laquelle Ssangyong a prévu un petit repoudrage pour tenir le coup d'ici là. On va le constater, le budget a porté sur la face avant, agréablement revue. Nouveau phares au style plus acéré et abritant des feux de jour à leds, nouvelle calandre, nouveau bouclier avant, nouveaux antibrouillard : le changement est subtil, mais il se voit.
Malheureusement, ça s'arrête là : profil et partie arrière ne profitent d'aucune évolution, mis à part peut-être les nouvelles jantes 18" Diamond Cutting.
Malheureusement, ça s'arrête là : profil et partie arrière ne profitent d'aucune évolution, mis à part peut-être les nouvelles jantes 18" Diamond Cutting.
Le Korando bataille dans la catégorie des Qashqai/Kadjar/Kuga/Tiguan/3008/etc.. Comme toujours chez Ssangyong, son prix est bien situé tout en proposant un équipement copieux. D'ailleurs, il n'y a qu'une seule finition avec pack sport inclus au catalogue français. Son contenu : - jantes alu 18" Diamond Cutting - pneus 225/55R18 Mud&Snow - vitres arrière et lunette arrière surteintées - double sortie d'échappement chromée - seuils de portières siglés "Korando" - 6 airbags - aide au démarrage en côte - aide au freinage d'urgence - dégivrage électrique des essuie-glaces - radar de recul avec caméra - rétroviseurs extérieurs couleur carrosserie, rabattables électriquement et dégivrants - 2 prises 12V - sièges avant chauffants - climatisation automatique - système audio 4HP + 2 tweeters avec commandes au volant - prise jack, USB et HDMI Le Korando se met enfin à la page en adoptant enfin des équipements généralisés chez tous les concurrents : allumage automatique des feux, mise en marche automatique des essuie-glaces, accès et démarrage sans clé. Mais il fait l'impasse sur d'autres : hayon motorisé, reconnaissance des panneaux de signalisation, sellerie cuir, aide au parking, compatibilité Apple Car ou Android Auto, etc... L'écran tactile de 7", à défaut d'une taille plus généreuse, à au moins le mérite d'être complet : bluetooth, GPS Tomtom, caméra de recul. On peut se réjouir de la présence d'une roue de secours, même si elle est de type galette (155/90R16). La seule option disponible est la peinture métallisée pour 500€). Sous le capot, c'est simple aussi avec un seul moteur 4 cylindres diesel 2.2L eXDi de 178ch disponible en deux roues motrices (associé à un boite manuelle 6 vitesses ou une boite automatique Aisin 6 vitesses) ou en quatre roues motrices (uniquement en boite manuelle). Rien au dessus de 30.000€ pour les prix du Korando ! Voici les 3 versions proposées sur le marché français : - 2.2L eXDi 178ch, 2 roues motrices, boite manuelle 6 vitesses : 25.990€ - 2.2L eXDi 178ch, 2 roues motrices, boite automatique 6 vitesses : 28.490€ - 2.2L eXDi 178ch, 4 roues motrices, boite manuelle 6 vitesses : 27.490€
Pour finir, un bref rappel des cotes du Korando : - Longueur : 4.41m - Largeur : 1.83m - Hauteur : 1.68m - Empattement : 2.65m - Poids 1.598 kgs - Poids remorquable : 750 kgs (remorque non freinée) ou 2 tonnes (remorque freinée) - Coffre 486 litres - Coffre 1.312 litres (sièges rabattus)
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